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Le cycle de la paille de seigle
SEMAILLES - MOISSONS - BATAGES - PREPARATION DE LA PAILLE De façon immuable ce cycle s’est perpétué en pays de Beynat au 19 ème siècle et dans la première moitié du 20 ème, que ce soit pour en faire des tresses ou pour recouvrir les toitures ; la paille était précieuse en Pays de Beynat. Plus précieuse que le grain diront certains : même s’il était indispensable pour nourrir les animaux et si on le portait au moulin pour faire la farine qui donnerait le pain bis.
Les semailles
De fin Septembre à la Toussaint, araires puis charrues ou brabants ouvraient le sol de ce plateau à la terre noire et légère, pauvre mais parfaitement adaptée à cette céréale dont les tiges étaient si précieuses. Nos anciens délimitaient des bandes de sept pas de large marquées par des poignées de paille enfoncées dans la terre : la paillade unité de largeur que le bon semeur était capable d’emblaver d’un seul geste en obtenant une répartition parfaites des grains au sol : il semait clair ou épais et réglait ainsi la grosseur de la paille : plus le semis était clairsemé plus la paille était grosse du fait de la nourriture puisée dans le sol.
Le semis était légèrement couvert et les grains pouvaient germer et entamer leur processus de développement. Le tallage : la tige initiale issue de la germination se divise à la base et donne naissance jusque à huit tiges qui vont monter à environ deux mètres de haut et porter chacune un épi. L’épiaison ; après la pousse la tige donne naissance à un épi La floraison : l’épi se couvre d’un fin duvet pendant quelques jours ; il va tomber et les grains vont se former La maturité : à partir de ce moment la paille va perdre progressivement sa couleur verte pour pâlir et évoluer vers le doré ; le grain va perdre sa consistance laiteuse pour durcir et donner la céréale de seigle propre à être consommée par les animaux, moulue pour la farine, ou réensemencée pour un nouveau cycle